La semaine dernière à Budapest, EuroFinance 2025 a réuni les leaders de la finance venus du monde entier pour discuter des moyens de garder une longueur d’avance dans un marché marqué par la volatilité et le changement rapide.
Les échanges ont mis en lumière l’entrée de la trésorerie dans une nouvelle ère, façonnée par la data intelligence, l’agilité pilotée par l’IA et l’évolution du rôle des trésoriers, désormais considérés comme des catalyseurs de performance. Ces derniers agissent de manière proactive pour améliorer l’efficacité opérationnelle et favoriser la croissance, via une allocation plus intelligente du capital. Voici les principaux enseignements que l’équipe CRX Markets a retenus des discussions de cette année :
De l’expérimentation à l’exécution : l’IA trouve sa place
Après plusieurs années d’expérimentations, l’IA est désormais une réalité opérationnelle pour les directions financières. De nombreux participants ont partagé des cas d’usage concrets, notamment en matière de prévisions de trésorerie et de reporting en temps réel, qui montrent un impact mesurable. Ce virage marque un tournant : l’IA passe du statut de technologie expérimentale à celui de levier opérationnel à forte valeur ajoutée.
Les données issues d’un sondage renforcent cette tendance :
Les systèmes informatiques historiques restent un frein majeur à la transformation digitale. La coexistence de multiples ERP, des relations bancaires fragmentées et des données cloisonnées ralentit considérablement les avancées technologiques. Les trésoriers s’accordent sur l’urgence de simplifier les architectures et de renforcer la connectivité. De nombreuses entreprises ont déjà entrepris la consolidation de leurs systèmes et la refonte de leurs configurations bancaires afin de poser les bases d’opérations financières plus intégrées et plus agiles.
Plusieurs entreprises ont partagé des exemples de cycles de transformation qui prenaient autrefois des années, mais qui se réalisent aujourd’hui en quelques mois seulement. Cette accélération est rendue possible par une collaboration plus étroite entre trésorerie, IT, fintechs et partenaires bancaires. Les fintechs, grâce à leur rapidité d’intégration et leur agilité, fixent souvent le tempo de l’innovation, facilitant l’adoption technologique côté entreprises comme côté banques. Leur capacité à combler les écarts opérationnels et techniques rend désormais ces cycles courts plus accessibles.
La gestion de trésorerie prend une dimension stratégique renouvelée. On passe d’une logique de trésorerie statique à une approche active, pilotée par la visibilité en temps réel. Lors d’un sondage en direct, 40 % des participants ont désigné la visibilité instantanée de la trésorerie comme leur priorité absolue en matière de gestion de liquidité pour l’année à venir.
Comme l’a résumé un intervenant : « On ne peut pas gérer ce que l’on ne voit pas. »
Les outils digitaux transforment en profondeur le fonctionnement des départements trésorerie. Des technologies comme le pooling multi-juridictionnel, le netting automatisé ou l’accès en temps réel aux données permettent une gestion plus proactive du capital. La trésorerie s’affirme comme un facteur stratégique à part entière, contribuant directement aux objectifs globaux de l’entreprise.
Tout au long de l’événement, les discussions ont souligné l’évolution des attentes envers les trésoriers. Ceux-ci ne sont plus seulement garants de la liquidité et des prévisions, mais jouent un rôle transversal de plus en plus stratégique. La collaboration interfonctionnelle, la contribution à l’efficience opérationnelle et l’influence sur la croissance sont désormais des composantes centrales de leur mission.
Comme l’a noté un participant : « Naviguer dans l’incertitude est devenu la norme, non l’exception. »
Parmi les nombreuses interventions marquantes d’EuroFinance 2025, certaines ont particulièrement résonné avec les enjeux actuels des directions trésorerie :
Incertitude géopolitique dans un monde fragmenté
José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, a abordé l’impact des tensions géopolitiques et des conflits régionaux sur la stratégie des entreprises. Son appel à une coopération pragmatique et à une résilience stratégique a marqué les esprits.
“Optimiser la SCF pour améliorer les ratios de fonds de roulement”
Les intervenants ont souligné que le marché mondial de la Supply Chain Finance a progressé de 21 % en un an, atteignant 2,18 trillions USD, avec 858 milliards USD de fonds utilisés (+20 %). La SCF évolue d’un outil d’efficacité vers un levier stratégique pour optimiser la liquidité et renforcer la solidité des fournisseurs. Les technologies SCF avancées offrent aux trésoriers une meilleure visibilité, des cycles de trésorerie plus courts et des relations fournisseurs renforcées : signes d’un basculement vers des écosystèmes financiers plus durables.
“Finance intégrée : les flux en temps réel deviennent réalité”
Avec l’adoption croissante de la finance intégrée, les processus de comptes clients et fournisseurs (AR/AP) se digitalisent totalement, accélérant les flux de trésorerie et leur rendant une transparence accrue. Cette tendance confirme le passage vers une gestion de la liquidité entièrement digitalisée.
“Naviguer dans la tempête”
Cette session a proposé des stratégies concrètes pour gérer la volatilité et protéger la liquidité. Le message clé : les programmes de gestion du fonds de roulement basés sur la technologie sont désormais indispensables à la résilience financière.
Dans un contexte de perturbation permanente, la gestion du fonds de roulement s’impose comme un pilier central de la stratégie financière. Les équipes trésorerie s’appuient sur la data pour aligner : achats, supply chain et finance autour d’un objectif commun qui est une liquidité renforcée et des relations commerciales durables.
Les échanges avec les trésoriers ont mis en lumière l’intérêt croissant pour des modèles de financement post-maturité, tels que la Supplier Payment Solution (SPS). Ces structures permettent d’allonger les délais de paiement tout en libérant de la liquidité, sans impacter les fournisseurs. Elles offrent une stabilité accrue tout en soutenant les objectifs opérationnels et stratégiques.
Le modèle SPS séduit par sa flexibilité, sa transparence, sa simplicité d’usage et sa connectivité multi-bancaire : autant d’atouts pour renforcer la résilience financière et accompagner les ambitions de croissance et de durabilité des entreprises.
Un bel engagement à Budapest
L’édition 2025 d’EuroFinance a marqué un temps fort pour CRX Markets. Le stand de l’équipe a attiré de nombreux trésoriers désireux d’explorer des solutions de financement du fonds de roulement innovantes, incluant la flexibilité multi-bancaire et le financement adossé à des critères ESG.
L’événement Oktoberfest organisé par CRX Markets a rapidement trouvé son public et s’est imposé comme l’un des rendez-vous les plus conviviaux du salon, générant des échanges riches qui se sont prolongés jusqu’au lendemain.
CRX Markets a également eu le plaisir de co-sponsoriser la soirée Tradeweb & ICD, offrant une parenthèse festive bienvenue dans un agenda bien chargé. L’occasion idéale de partager un moment de détente, de musique et d’échanges entre pairs du monde de la trésorerie.
Et maintenant ?
Les équipes trésorerie doivent désormais concentrer leurs efforts sur la simplification, la collaboration et l’adoption de stratégies de liquidité fondées sur la donnée : leviers essentiels pour accompagner la croissance.
CRX Markets accompagne les entreprises dans cette transition grâce à un accès indépendant et technologique à la liquidité mondiale, via un modèle de marketplace conçu pour apporter transparence et efficacité à l’ensemble de l’écosystème du fonds de roulement.
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